Résidence étudiante et résidence médicalisée – Epinay-sur-Seine

programme : 240 logements pour étudiants et chercheurs + résidence médicalisée

maître d’ouvrage : Espacil Habitat – L’Amicale du Nid

assistant à maître d’ouvrage : PACTION

architecte : ECDM architectes – chef de projet : Aliette Chauchat

BET : BETOM, Michel LARSONNEUR

localisation : 125 route de Saint Leu, Epinay-sur-Seine (93)

superficie : 8 900 m² HON

coût : 8.9 M€ HT

concours : 2003

livraison : 2008

photos : Benoît FOUGEIROL

La conception de notre projet s’inscrit dans une relecture du paysage de la route de Saint-Leu. Elle intègre son histoire et ses mutations afin d’en affirmer les usages et les qualités, et révéler la poésie du lieu. Le projet devra jouer le rôle de révélateur d’un quartier en devenir, articulation d’un territoire fragmenté, synthèse d’un urbanisme composé de bâtiments industriels et commerciaux, de pavillons du siècle passé, de grands ensembles et d’équipements publics. Les enjeux sont d’imposer une urbanité à une route départementale, de désynchroniser le linéaire bâti du rythme de l’automobile, de modifier la perception d’un paysage ayant subi sans l’avoir contrôlé la mutation de son territoire. L’urbanité est là, mais bien peu lisible ; il s’agit d’en rendre la présence évidente. Le projet prévoit l’accueil sur la parcelle de trois programmes autonomes et complémentaires : une résidence pour étudiants de 150 logements pour 170 résidents, 19 logements pour chercheurs ou professeurs invités et des logements pour femmes en détresse.  L’objectif est de créer de la mixité sociale tout en ayant pour chacun des établissements une gestion à échelle humaine bénéficiant de synergies entre les établissements. Ainsi le projet prévoit un logement de gardien, des salles d ’études, une buanderie, des espaces détentes intérieurs et extérieurs, des jardins aménagés avec des arbres fruitiers. En rupture avec un territoire qui serait trop dense pour être véritablement végétal et trop chaotique pour être urbain, le projet réintroduit et prolonge la morphologie du parcellaire qui structurait le quartier, par quatre bâtiments d’écritures différenciées. S’inscrivant dans la géométrie tout en longueur des parcelles du quartier, le bâti ménage de larges espaces de pleine terre végétalisée. A cette logique urbaine, se superpose une logique géographique avec une orientation rationnelle des bâtiments est-ouest et des façades protégées des nuisances sonores des voix ferrées et de la départementale par effet de masque. Les constructions s’inscrivent dans le gabarit du quartier, en volumes développés sur R+2 plus comble. La volumétrie de chacun des 4 bâtiments est spécifique afin de s’intégrer dans son environnement immédiat, de gérer des transitions avec les existants avoisinants. La densité globale de la parcelle sera d’environ 1.25, densité qui nous semble assez forte pour être porteuse d’urbanité et assez faible pour pouvoir assurer une couture avec la zone pavillonnaire mitoyenne. Élément fédérateur d’un quartier disparate, le projet sera façade urbaine sur la route de Saint-Leu au nord, pour devenir plus paysagé et se lover dans la continuité d’un parcellaire pavillonnaire très structuré au sud.

The conception of our project is from a second reading of the landscape, particularly the road of Saint Leu, by integrating its history and transformations to assert its manners and qualities and to reveal the poetry of the place. The project will act as a catalyst to create a future district by outlining a territory. This consists of complicated relationships between industrial and commercial buildings, historical flags, and public services. The objective is; to impose a politeness on the secondary road; to desynchronize the ‘shelf’ space – built by the rhythm of the automobile; to modify the perception of a landscape, which has undergone an uncontrolled territorial transformation. The project foresees the reception of three autonomous and additional programs: a residence for students of 150 housing for 170 residents, 19 housing for researchers or invited professors and housing for women in distress. The objective is to create social coeducation, where each establishment has its own human scale management system, resulting in a beneficial synergy between establishments. In conclusion the project foresees guard’s accommodation, private study rooms, laundry, space for relaxation, internal and external, and gardens with fruit trees. The project will break from a territory that is too dense for vegetation to grow and too chaotic to be urban. The project will reintroduce and prolong the morphology of the ‘fragment’, which has structured the district, by four buildings with different typologies. Where each allocated plots of land for a household and garden. This urban logic is controlled by a geographical logic, where buildings and facades are orientated east west, to protect against noise pollution. Their constructions fits within the size of the district, in volumes developed on more packed R+2. The volume of each of the 4 buildings is specific in order for them to become integrated into their immediate environments and to manage transitions with existing buildings. The global density of the plot of land will be about 1.25, a density that seems rather strong to suggest politeness and rather weak to be able to assert itself as a piece of the urban fabric. Within an ill-assorted district, the project will be an urban facade on the road of Saint Leu in the North; it will then rearticulate a landscape between the urban fragments of a dense south and suburban north.