Logements Quai de la Graille – Grenoble (38)

Programme : réalisation de 138 logements répartis en 3 plots
Maître d’ouvrage : BNP Paribas Immobilier Résidentiel (D2) + Grenoble Habitat (D3)
Architecte : ECDM architectes – chefs de projet : Pauline Le Fur, Bertrand Labalette, Yixin Wu et Daniel Garcia
Mission :
Équipe : IBSE (Structure) / Ingenergie (Fluides)
Photographe : Benoît Fougeirol

Localisation : rue Durand Savoyat et rue du Villars de Lans, Grenoble (38), France
Surface : 8100 m² SHON
Coût : 9.3 M€ HT
Livraison : 2013
Label environnemental : HQE / BBC

Situé sur la presqu’ile bordée par l’Isère, le Drac et les premiers contreforts des Alpes, l’îlot est en prise étroite avec la grande géographie grenobloise. Où que l’on se trouve, l’horizon est alpin. Un grand jardin en étages, presque infini. Là, habiter le paysage s’impose, aussi l’architecture que nous vous proposons met en scène une volonté forte d’habiter collectivement un paysage « monument ». La mise en œuvre de villas superposées dont chacune est prolongée par un vaste balcon de 15 à 30 m2 est donnée à voir dans une scénographie urbaine où l’architecture conjugue la hauteur et son environnement. Les bâtiments D1, D2, D3 bordent le côté Ouest du projet de l’îlot Schneider. Alors que l’alignement Est du quai de la Graille (A, B1, B2, B3) est visible depuis la citadelle et redessine la légère courbure de l’Isère, l’alignement ouest se lira en second plan au travers de failles depuis le jardin public et depuis les voies ferrées de Grenoble – Paris. D1, D2, D3 partagent des valeurs communes ; ces valeurs s’expriment dans l’organisation des plans d’aménagement des logements, mettant en œuvre de façon systématique, pour toutes les typologies à partir du 2 pièces, double orientation et séjours en angle largement vitrés, ouverts de plain pied sur des balcons de 2.6 m de large : véritables pièces extérieures à vivre.Aussi pour dégager un maximum d’espace dans les angles, les plans d’aménagement des cellules sont rationnels, simples et compacts.

Devant cette répétitivité factuelle, les projets des bâtiments D1, D2, et D3 se jouent de la fatalité de la superposition avec son empilement de fenêtres superposées verticalement, en proposant des typologies de plots dont l’écriture architecturale met en scène de larges plans horizontaux, avec une écriture spécifique pour chacun des projets. Ces espaces, en saillie par rapport à la façade, dessinent autant de proéminences qui confèrent à l’ensemble, l’impression de villas superposées. Ils deviennent l’expression essentielle des trois bâtiments. Depuis l’espace public, la visibilité des sous-faces sera à l’échelle de la générosité des espaces extérieurs. Elles sont LA façade que l’on perçoit en se promenant. Leur qualité de réalisation sera le sujet d’une attention toute particulière. Pour que les logements demeurent lumineux, pour que les sensations d’indépendance et d’intimité soient garanties, les balcons « glissent » d’un étage à l’autre, se fragmentent, créent des doubles hauteurs, se « gonflent » ou se « pincent ». Dans la continuité des séjours en angle, devant les chambres, ils sont omniprésents. Ils sont au même nu que les surfaces intérieures, le gré qui les revêt tente de les considérer comme des pièces à part entière : ils sont 30m² en plus par appartement ; salles de jeu, salles à manger, salons d’été, jardins étagés. Ces pièces extérieures seront réalisées en éléments de béton préfabriqué et fixés aux façades par l’intermédiaire de consoles pour minimiser les ponts thermiques et répondre aux contraintes sismiques. En hauteur, la sensation de sécurité étant décisive, les garde-corps seront épais, leurs proportions seront exagérées. L’enjeu est de donner aux balcons un confort et des valeurs d’usage suffisants pour pouvoir profiter à l’extérieur du paysage unique qui ceint le site de l’ancienne usine Schneider.

Situated on the peninsula, limited by the rivers « Isère »and « Drac » and the first foothills of the Alps, the island has a narrow relationship with the large geography of Grenoble. Within this, wherever we are, the horizon is alpine. It provides garden floors that are almost infinite.To live in the landscape is imperative. The architecture that we propose underlines a strong wish to live collectively in a landscape « monument » by developing superimposed villas. Each villa is prolonged by a vast balcony from 15m² to 30 m² which allows us to see an urban scenography where architecture conjugates height and its environment. Buildings D1, D2, D3 lines the West side of the project of « island Schneider ». While the East adaptation of the platform « Graille » (A, B1, B2, B3) is visible from the citadel and redraws the light curvature of Isère. The western adaptation will be read in the background between the rift from the public garden and from the railroads of Grenoble – Paris.D1, D2, D3 shares common values. These values are formulated from the organization of the development plans for housing. They are developed in a systematic way for all the typologies for 2 rooms. This yields a double orientation and stays within an angle, widely glazed with balconies of 2.6 m width that are directly accessible: they are real outside rooms to be lived in. So to gain the maximum space with these angles, the plans of the cells are rational, simple and compact.

In front of this repetition, buildings D1, D2, and D3 deceives the overlapping with its pile of superimposed windows. This verticality, proposes typologies that re-write wide horizontal plans, with a specific script for each project. These spaces, in projection with regard to the facade, draw so many prominences; they give a group impression of superimposed villas. They become the essential expression of the three buildings. From the public place, the visibility of sub-faces will be on the same scale of the generous outside spaces. These then become the facade we perceive by walking. Their quality of realization will be the subject of particular attention.For housing remains brilliant, for sensations of independence and intimacy are guaranteed, balconies « slide » from a floor to the other one, split up and create double heights, « swell » or « catch themselves ». In this continuity the angle stays placed in front of the rooms. The balconies are omnipresent. They are in the same nude as the internal surfaces, so that they are willed to be considered as rooms and not only a balcony. They account for an additional 30m ² in the apartment, creating the possibility of a gaming room, dining room, summer lounge, or staged garden.These outside rooms will be realized via concrete elements prefabricated and fixed to the facades through consoles to minimize the thermal bridges and answer the seismic constraints. In height, the sensation of security being decisive, the lifelines will be thick, their proportions will be exaggerated. The aim is to give the balconies a comfort and sufficient value so the inhabitant can take advantage of the unique landscape outside, which is focused around the site of the old factory Schneider.