Immeuble de bureaux N5 ZAC Clichy Batignolles – Paris

programme : construction d’un immeuble tertiaire et parkings

maître d’ouvrage : OGIC

architecte : ECDM architectes – chef de projet : Wandrille Marchais

localisation : lot N5 ZAC Clichy-Batignolles – Paris (75)

superficie : 10 040 m² SHON

coût : – M€ HT

concours 2014

Hypercontextualité

Le projet est situé à l’articulation de deux paysages parisiens en profonde mutation : le nouveau quartier des Batignolles et le Boulevard Berthier en travaux en vue d’accueillir une ligne de tramway. Lieu singulier, le site met en connexion de deux strates urbaines. Un pont ferroviaire met en évidence la superposition de la ville ancienne et la ville nouvelle. C’est à partir de ce contexte, de cette topographie urbaine spécifique que nous construisons notre projet, avec cette conviction que nous devons relier et animer deux paysages de natures différentes. C’est ce statut de tête(s) de pont(s) – que les particularités du lieu confèrent à la parcelle – qui caractérise notre architecture ; il s’agit avant tout d’un projet urbain, contextuel, actuel pour lequel la spécificité du lieu induit une organisation interne spécifique et novatrice.

C’est une architecture de pignon que nous vous proposons. Une architecture structurée par la façade la plus étroite du bâtiment, par son plus petit côté, son accroche au boulevard Berthier, ouvert au sud, orienté vers le quartier Batignolles, vers le grand paysage parisien. Ici le pignon articule, tête de pont, pivot vertical et élancé, il joue pleinement son rôle de signal.

A partir d’une silhouette que nous développons sur près de 45 m de haut en partant du niveau du boulevard, nous travaillons sur l’élancement, l’expression d’une verticalité. Aussi les volumes s’amenuisent-ils dans les niveaux supérieurs afin d’alléger la volumétrie en partie haute et accroitre la perception de finesse. A travers ce travail, c’est à la fois la porte d’un nouveau quartier que nous qualifions mais aussi l’élancement du bâtiment, ce qui permet d’échapper à la tyrannie du cube, de la figure archétypale du bâtiment tertiaire, pour proposer une architecture plus ambiguë, empruntée à la dignité des maisons ayant pignon sur rue – ambiguïté entre bâtiment statutaire et bâtiment domestique. Ceci résulte de la volonté d’inscrire le bâtiment dans la mutation en cours du quartier où l’expression de la mixité est fortement présente. Réinterprétation d’un archétype de l’architecture bourgeoise, notre projet joue sur l’ambiguïté d’une volumétrie ayant servi d’écrin tout à la fois à des bâtiments publics, résidentiels ou tertiaires. C’est donc un bâtiment ambigu que nous proposons, dans lequel la question du lieu de travail est pensée comme un lieu de vie.

La volumétrie du projet est le fruit d’une extrusion, d’un volume tendu, étiré entre le boulevard Berthier et le périphérique, alors que le bâtiment se déploie le long du linéaire ferroviaire. La mise en relation de deux plans de la ville nous permet de gagner 9 m en hauteur tout en restant dans la réglementation du Code du travail au regard de la sécurité incendie ; il en résulte un bâtiment élancé, avec un pignon de près de 45 m de haut. Dans un mode sériel, la silhouette est démultipliée, extrudée en une multitude de sections assemblées. Il s’agit là d’accompagner le fleuve ferroviaire dans un jeu cinétique fait d’alternances quasi- stroboscopiques de pleins et de vides.

De cette situation urbaine, nous déduisons un concept de bureau novateur dans lequel les plateaux sont débarrassés de toutes contingences techniques hormis une batterie d’ascenseurs vitrés, transparents en partie centrale. C’est le concept « cubitus » que nous vous proposons, concept où les articulations et services sont positionnés aux extrémités. Il s’en dégage une grande fluidité spatiale, une grande adaptabilité.

Les escaliers sont positionnés en façade sur les pignons mis en scène en façades. Il s’agit d’offrir de la lumière naturelle et de la vue à des circulations de grande qualité entre les niveaux. Afin de faciliter la mise en relation des différents plans, nous privilégions le déplacement à pied. Les escaliers se déploient dans les pignons comme des chemins montagneux leur donnant un statut de parcours. Ces larges escaliers ouverts mettent en scène les déplacements verticaux par une mise en relation fluide et ouverte des différents niveaux entre eux. Il s’agit ainsi de communiquer de façon plus douce et plus naturelle entre les niveaux, de lutter contre la superposition hermétique de surfaces de bureaux et mettre en scène dans un travelling vertical le paysage parisien.

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

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