Cœur de Ville – Bezons (95)

programme : construction d’un ensemble immobilier mixte de logements, un cinéma et des commerces

maître d’ouvrage : Ville de Bezons

architecte : ECDM architectes – chef de projet : Benjamin Ferrer

agence associée : Agence MARGOT-DUCLOT Architectes Associés

promoteur : Eiffage Immobilier

entreprise : Eiffage Construction

localisation: boulevard Gabriel Péri, Bezons (95)

surface construite : 55 000 m² dont 30 000 m² SHON (commerces), 15 000 m² (accession) et 10 000 m² (social)

coût : – M€ HT

concours 2014

Création d’un cœur de ville

Constituer une centralité, une polarité, un repère pour les Bezonnais, un cœur de ville attractif lieu de rencontres et d’échanges. Notre projet porte les valeurs d’une ville qui se réinvente progressivement alors que l’arrivée du tramway a ancré plus solidement Bezons dans le grand Paris. L’enjeu de notre proposition est de créer un nouveau quartier, fondé sur des valeurs partagées à l’échelle du quartier et de la ville, en répondant aux exigences contemporaines de l’écologie urbaine : qualité de vie en ville, respect de l’environnement, mixité programmatique et sociale. Le projet a ainsi été guidé et modelé tout au long de son élaboration par deux aspirations premières garantes des centres urbains attractifs et fédérateurs : proposer un quartier durable et un cadre de vie évolutif porteur des aspirations et modes de vie à venir.

Une histoire Bezonnaise

L’histoire du site raconte l’histoire de la ville de Bezons. La façon dont est modelé le paysage est là pour en témoigner. Cette histoire a une valeur patrimoniale et, même si le quartier se transforme, la structure du paysage s’inscrit dans une échelle de temps et de territoire plus vaste que le site, plus pérenne que le béton. C’est donc à partir du parc, des qualités de ce vaste espace vert dans la ville que nous abordons le redéploiement du site. Partie intégrante d’une trame verte qui innerve la ville, cette composante paysagère propre à notre parcelle s’inscrit dans une gestion spatiale beaucoup plus vaste que le site lui-même. Aussi notre travail premier d’intégration est d’inscrire notre intervention en continuité des atouts d’un cadre arboré en cœur de ville. Il y a donc une filiation temporelle, un passage de relais pour une ville chargée d’histoire et de mémoire. Il y a, par cette prise de position forte, une inscription de la genèse du projet dans une durabilité, dans l’essence même d’une caractéristique d’un projet environnemental et durable. Ainsi chaque composante du paysage est-elle évaluée dans sa capacité à articuler un devenir.

Un paysage urbain contemporain

Il y a tout d’abord cette exigence première d’organiser une filiation entre le rez-de-chaussée et le déploiement en hauteur des corps de bâtiments. Exit alors tout ce qui serait urbanisme de dalle et autres stratifications subies. Ce que nous voulons c’est des commerces de pieds d’immeubles, attractifs, actuels. Il s’agit d’imbriquer de façon étroite les différents programmes de la ville, à l’instar des rues des centres villes historiques. Il s’agit de reprendre le sens de l’histoire dans une actualité urbaine qui affirme le commerce tout en le liant à une pensée fédératrice de la ville. La spatialité généreuse donnée aux commerces annonce ainsi des logements singuliers, caractérisés par des prolongements hyper généreux en termes de terrasses, balcons et autres extensions de l’habitat offrant à l’habitat collectif de nouveaux usages.

Dans un second temps nous organisons le tracé directeur afin de mettre en relation de façon étroite le parc et l’avenue Gabriel Péri et permettre une percée visuelle entre le parc et l’avenue. Les bâtiments ondulent, dégageant de petites places, respirations urbaines aussitôt investies par du végétal, des plantes. Evoquer la présence de la nature au centre de Bezons, convoquer un paysage habitable, réaliser des corridors verts pour des plantes et des volatiles, produire un éden luxuriant où la nature et l’architecture se conjuguent.

L’organisation du plan masse permet de trouver les nécessaires distances en vis-à-vis des pavillons érigés au sud, d’élargir l’espace au droit de la résidence Christophe Colomb et préserver une distance respectueuse par rapport à la mairie de Bezons. Elle offre ainsi autant de respirations, pour un quartier ouvert, dé-saturé, ouvrant des perspectives, des vues toujours en relation avec le paysage et invite à autant de promenades fluides, libres que suscite ce parc habité. Densité douce, nous affirmons autonomie, insularité et mise à distance de trois ilots, dans un découpage pensé en articulation avec son environnement, ménageant ouvertures et porosités. Nous proposons une urbanité paysagère faite de séquences et de volumes fragmentés qui imbriquent vides et bâtis qui mettent le quartier en relation avec son environnement.

Epannelage – La forme de la ville

Ainsi nous proposons de partir d’un parallélépipède massif pour en déduire un morceau de paysage. Le quartier est pensé en une topographie qui mêle vides et pleins dans une gestion progressive de la hauteur. La masse est découpée, sculptée pour s’ouvrir à mesure que le bâtiment gagne en hauteur. De larges terrasses en rizières sont dégagées, en gradins successifs libérant de larges terrasses et balcons plantés, arborés. Ce travail d’élancement par allègement progressif dé-sature une centralité dense dans une gestion moins rectiligne de l’environnement. Nous sculptons trois émergences, chacune de hauteur différente selon leur vis-à-vis, celle au sud face aux maisons étant la plus basse, trois pièces d’un puzzle aux angles adoucis, trois collines support de plantations en paliers qui viennent en prolongement du parc.
Le projet conjugue une densité en adéquation avec le dynamisme de ce centre urbain métropolitain, tout en concourant à la réalisation d’un centre-ville plus vert, intégrant la présence forte du végétal dès la genèse du projet. Proposition pour une urbanité paysagère, pour passer de la ville au parc.

Des modes d’habiter

Réflexions et innovations concernant les modes d’habiter, animent la ville de Bezons. Cette idée d’innovation et de multiplicité des modes d’habiter est inscrite dans la manière de penser la ville.

Des villas superposées

Il s’agit là de trouver une filiation entre un environnement et des modes d’habiter dans une recherche très contemporaine d’un équilibre entre minéral et végétal, entre extérieur et intérieur. Il y a cette volonté architectale qui systématiquement prolonge par une terrasse, une loggia, un balcon, une pièce extérieurs le logement, qui démultiplie le potentiel des espaces de vie. Notre projet est une grande Maison faite de volumes divers et fragmentés. Notre volonté est de générer un volume cohérent unitaire tout en générant un principe d’habitat qui tende vers des maisons superposées. Ce sont des espaces qui rassemblent, pour une résidence qui respecte l’intimité et la « privacité » de chacun tout en proposant une vie collective, des espaces d’échanges et de rencontres. Il s’agit non seulement de loger mais aussi de mettre en œuvre des connivences entre un chez soi et un environnement, de générer des valeurs affectives que les résidents entretiendront avec leur résidence, de créer une histoire singulière que chacun pourra s’attribuer, de proposer des maisons en ville. Les surfaces de balcons et terrasses sont plus que jamais articulation entre intérieur et extérieur, entre le logement et son environnement ; celles-ci doivent donc être généreuses.

Le choix fondamental et structurant du projet est d’offrir à tous les logements des pièces principales prolongées de larges surfaces extérieures, d’un aménagement qui permette que 100 % des logements soient prolongés par des espaces extérieurs généreux, large sous forme de terrasses d’une surface allant de 30 à 50% de la surface de chaque logement Ce qui est donné à voir sera une recherche d’équilibre entre intérieur et extérieur. Confirmer le rôle apaisant et productif du végétal, promouvoir un équilibre entre végétal et minéral, entre espaces verts et constructions. La volumétrie est sculptée par des balcons qui se lisent comme une masse dans laquelle des éléments sont retranchés dans un jeu de plein et de vides. Les baies sont serties dans des plans horizontaux.

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *