« La Cité des Echanges » Hôtel logistique – Bercy Charenton (75)

programme : bureaux, espaces de formation, FabLab, urban soccer, hôtel, centre logistique, déchetterie

maître d’ouvrage : Quartus

architecte : ECDM architectes – chef de projet : Nicolas Mussche

architecte associé : agence F. LECLERCQ

localisation : Paris XII (75), France

superficie : 55 000 m² SDP

coût : 118 M€ HT

concours 2018

Tout commence par la logistique. La logistique est l’élément fondateur de la programmation et de l’architecture de notre proposition.
La singularité de la question que vous nous posez est la question du redéploiement d’un site industriel et logistique dans la métropole.
La réalisation d’un espace de production, créateur d’emploi et de richesse est proposée comme amorce d’un nouveau quartier.
Ecosystème, Le projet organise des circuits courts en intégrant industrie, artisanat, activité, formation et services à même de réduire les déplacements et générer des synergies. Le projet organise des temporalités multiples à même de mettre en œuvre une polarité forte en termes d’animation 7/7.

C’est un projet industriel et serviciel délicat que nous vous proposons, plus topographie que bâtiment, plus paysage qu’architecture.
Ici la diversité de la programmation dans laquelle penser et faire sont mêlés, services et production, tertiaire et industriel sont imbriqués, génère des écritures architecturales multiples et complémentaires. Chaque élément est spécifique, chaque partie est singulière, mais forme un tout. Le socle comme la tour sont composés d’une stratification programmatique dense. Faite de strates empilées et parfaitement imbriquées, il y a là presque une structure géologique.

Notre bâtiment accompagne le déploiement de la voie nouvelle, dans un travelling enchaînant des scènes multiples, des transitions fines entre des composantes diverses du Grand Paris.
Etirer la ville sous le périphérique, affirmer le Grand Paris.
En vis-à-vis de la verticalité du nouveau quartier, nous offrons un espace ouvert, accessible. Le déploiement de jardins, un parc fait d’inclinaisons et de pentes, une topographie de coteaux et de plans inclinés.
A l’est, le bâtiment semble se glisser sous le viaduc du Périphérique, se morpher dans la complexité de la ville, quand à l’ouest le bâtiment se dresse dans une verticalité faite de facettes et d’angles ouverts. Le plan triangulaire de l’émergence ouvre de nouvelles perspectives, joue le rôle de tête de pont, en proposant un pivot ouvert sur le nouveau quartier, et plus loin sur Charenton. C’est là que nous installons une conciergerie ouverte sur le quartier.

Le projet est un tout : unité de lieu, unité de temps, unité architecturale. Le socle linéaire et l’émergence sont un même espace dont les programmes sont articulés, imbriqués entre eux. La tour tout d’abord, allongée, glissée sous le Périph se redresse en une verticalité fine, élancée.
La tour affirme une présence discrète. Un marqueur à même de jouer le rôle de « starteur » pour à terme se fondre dans un quartier une fois celui-ci constitué.
C’est à partir de cette complexité programmatique et formelle que nous proposons une architecture singulière et forte, à même de marquer le point de départ du nouveau quartier.
Nous travaillons ici sur le proche et le lointain, sur la définition d’un quartier et de sa lecture dans le grand paysage.
La forme du plan triangulaire offre des facettes qui s’esquivent au profit du paysage affirmant ouverture et élancement.
Les matériaux, l’aluminium poli et le verre clair captent la lumière et se fondent dans la chromatique du ciel.
Les extrémités des pointes du triangle disparaissent dans une transparence progressive, le bâtiment s’affine à ses extrémités pour disparaitre dans le ciel. Esthétique de la disparition qui concourt à l’élancement d’une tour à la hauteur limitée.
Le même procédé architectural est proposé pour la terminaison haute, une résille métallique fine constituée de mailles et d’éléments réfléchissants vient parachever le point haut. Derrière se trouve un bar-restaurant, un point marqueur de l’est parisien.
Multiple et sobre, à la fois ligne d’horizon et marqueur vertical, le projet est pensé comme la force discrète d’un futur quartier.

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