Programme : construction d’une résidence de 76 logements
Maître d’ouvrage : COGEDIM
Architecte : ECDM architectes – chef de projet : Héloïse Tabard, Bertrand Labalette, Jean-Emmanuel Marie
Mission : NB
Equipe : Architecte cotraitant / ATELIER 2/3/4 – Structure / SORET – Fluides / PROGEREP – Economiste / DAL – Thermique / MBE – Paysagiste / BESSON GIRARD
Photographe : Benoît Fougeirol
Localisation : ZAC Ampère, Massy (91)
Surface : 10 675 m² SHON
Coût : 15.9 M€ HT
Livraison : 2013
Label environnemental : NB
Il s’agit d’une parcelle d’angle, située dans le ZAC Ampère à Massy. Les bâtiments seront bordés au sud-est par la future voie 4, à l’ouest par un mail piéton paysager et l’est par la rue Alexandra David-Néel préexistante sur le site. La parcelle a une superficie de 2365 m², avec un linéaire de 41 mètre sur la voie 4, entrecoupé d’une faille de 8 mètres et un linéaire de 35.46 mètres sur la rue Alexandra David Néel. Cette opération concerne la construction de 76 logements destinés à l’accession à la propriété. La surface hors œuvre nette du projet est de 5 295 m². Le projet comporte 5 niveaux sur rez-de-chaussée, opérant un retrait en R+5 dans la bande autorisée des 20 mètres. La surface du R+5 correspond strictement au 70% de l’emprise générale du projet. Ce niveau est constitué de grands logements (exclusivement des T5) qui profitent de larges terrasses accessibles.
Le projet présente une bande de balcons de 1,50 m de profondeur, filant sur tout le linéaire de façade des deux rues qui le ceinturent et le long du mail piéton. Ces façades fondamentalement urbaines proposent un traitement lisse et uniforme par l’habillage du volume d’une paroi percée de grandes ouvertures horizontales. Conçue comme une double peau ajourée, elle enveloppe et réunie les deux bâtiments dans un traitement unique des façades à caractère urbain. Cette stratégie architecturale, tout en offrant une grande qualité de vie aux futurs habitants, permet de donner une autre échelle à la façade, un aspect généreux et qualitatif, celle-ci n’étant pas conditionnée par le dimensionnement normatif des baies de chaque logement. Les bâtiments s’implantent à l’alignement sur la voie 4 et la rue David Néel grâce au principe des balcons, tandis qu’ils opèrent des retraits en limite séparative. Sur la voie 4, la percée visuelle propose une échappée visuelle vers le cœur d’ilot et marque un accès paysager depuis la rue vers les halls d’entrée. Le principe de balcons filants en double peau, se prolonge et se dilate dans l’espace de la faille entre les deux bâtiments, afin d’offrir de généreux prolongements extérieurs aux logements situés aux angles et créer une unité de façade.
Q et R forment ainsi un bâtiment unique grâce à la liaison créée par la continuité de façade, de R+2 à R+4 ; ils sont ainsi perçus comme une seule entité évoluant sur le parcellaire. Le jeu des balcons et de la seconde peau, filants devant la percée, atténue également la verticalité de la faille, tandis que la porosité visuelle demeure, se fait plus rythmée et nuancée. La façade sur rue se profile telle une peau extérieure, une d’écorce protectrice, protégeant des nuisances sonores, participant au contrôle des apports solaires et à l’intimité des espaces extérieurs. Le revêtement en tôle aluminium ondulée, subtilement texturée, accentue cette perception. Par contraste avec la double peau métallique, qui reflète la lumière dans de douces ondulations, l’arrière plan des façades sur rues est traité plus simplement, en enduit fin taloché de couleur chaude dans des tons de bruns, assurant un aspect très lisse et homogène. Par soucis d’équilibre, entre un principe de façade qui s’appuie sur une alternance rigoureuse d’évidements et d’effets de masse, les garde-corps en verre feuilleté teinté en brun, apportent transparence et légèreté à l’ensemble. La définition des façades dans les parties intérieures de l’ilot est également plus simple et plus lisse, elle reprend la teinte brune de la façade extérieure en enduit.
Les logements y bénéficient du calme en cœur d’ilot et de la vue dégagée sur l’espace paysager. Les surfaces vitrées s’alignent, en écho à l’aspect «tramé» de la double peau. Les balcons, pour la plupart, se décalent et s’alternent sur chaque niveau, pour offrir un effet « double hauteur ». Encadrés en totalité par les balcons, les surfaces vitrées offrent un un prolongement visuel direct avec les espaces extérieurs dédiés aux séjours. Le niveau rez-de-chaussée s’implante à la côte altimétrique 89.25. La déclivité de la voie 4 permet aux bâtiments de se détacher du sol en créant un effet de socle progressif, traité en fine maille métallique, qui en limite séparative côté rue Alexandra David-Néel se dilate et englobe le transformateur EDF et la rampe de parking. Les logements en rez-de-chaussée situés sur cette rue profitent du décalage avec l’espace public en le surplombant légèrement. L’accès aux halls d’entrés, depuis la voie 4 s’opère par une rampe à 5% dans la faille. Les halls des deux bâtiments sont axés et proches de l’entrée principale, afin de préserver la tranquillité des logements situés en cœur d’ilot des multiples déambulations des habitants. Les locaux communs tels que locaux cycles et local encombrants sont situés à proximité des logements. Un éclairage naturel et une ventilation naturelle, garantissent leur bonne utilisation par les habitants. La toiture sera végétalisée avec une couche végétale d’au moins 30 cm, renforçant l’isolation du bâtiment et participant à la rétention des eaux pluviales. Le projet comporte deux niveaux de sous-sol, dont un partiel, totalisant 89 places de parking, une zone de 580 m² de surface de pleine terre, ainsi qu’un local cycle. La chaufferie et les caves privatives sont situées au premier sous-sol. L’accès au parking s’opère depuis la rue Alexandra David-Néel en limite Nord-Est de parcelle.