Exposition : « Paysages habités » (2015)
Sous la direction de : Emmanuel Combarel et Javier Arpa
Créée par : le Pavillon de l’Arsenal
Avec : Jean Bocabeille, Benjamin Colboc, Augustin Cornet, Manuela Franzen, Alexandre Jonzel, Emerci Lambert et Jean-Christophe Masson
En partenariat avec : l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles
« Paysages habités » (2015)
L’exposition présente les travaux de recherche de 137 étudiants pour 137 bâtiments de logements analysés à partir des mêmes critères, avec un même mode de représentation afin de rendre comparables des caractéristiques qui parlent de la manière dont le logement produit la ville et dont la ville induit des modes d’habiter.
Ce travail s’intéresse à un siècle de production de la métropole et à la fabrication de ses paysages. Par le logement. Par sa prédominance dans la constitution de nos villes, le logement modèle plus que tout autre programme nos paysages urbains. A la genèse de la ville, il y a ainsi l’habitat : assemblage, imbrication de cellules, d’espaces et de formes.
La compréhension et l’étude du logement peuvent être abordées par l’objet, le singulier, l’exemple architectural, autant que par l’ensemble, la masse, la quantité ou encore par la révélation de dénominateurs communs dans un inversion de paradigmes permettant d’appréhender la ville au travers du banal et du quotidien. Cette double entrée, qui place l’ensemble et l’exemple sur un même plan, est un moyen de réinterroger l’architecture en réévaluant des critères transversaux : partir de l’hypothèse que le plus petit dénominateur commun désigne tout autant que le plus grand.
La lecture de la ville par le logement s’inscrit dans une démarche récursive, une homothétie entre le tout et ses composants. Image dans l’image, mise en abîme où l’accumulation et la démultiplication parlent avec précision d’architecture. Le macro et le micro se confondent ; il s’agit là moins d’urbanisme que d’architecture vue comme un tout, une somme. S’interroger sur l’habitat francilien, c’est donc s’intéresser autant à des paysages urbains qu’a des réalisations résidentielles emblématiques.
L’impression première est le paysage ; la ville et ses composants s’appréhendent par ensembles et associations. Ici l’architecture est abordée pour sa capacité à produire de la densité, à saturer. Ici tout est question de masse et de somme ; l’histoire du logement est abordée comme une histoire collective.
Emmanuel Combarel