Le rapport à instaurer entre des espaces de travail et la ville définit l’ADN de notre bâtiment. Dans un environnement tertiaire dense, il s’agissait de dé-saturer la relation entre un bâtiment de 50 000 m³ et un boulevard urbain au trafic intense. Le projet est tout autant composé de minéralité que de vides construits ponctués de jardins agissant comme autant d’interfaces et de filtres végétaux avec la ville, garantissant calme et intimité.  
Joya fait fusionner le minéral et le végétal, crée un dialogue subtil entre environnement urbain et espaces de travail. Les filtres végétaux, judicieusement disposés, assurent intimité et accueil tout en préservant la connexion visuelle avec la ville.

Les façades sont plus qu’une simple enveloppe : elles sont tout autant d’interfaces dynamiques jouant avec la lumière et les ombres. Les façades ont été pensées pour favoriser les vues et l’apport de lumière naturelle tout en limitant le rayonnement direct dans les bureaux grâce à des allèges tridimensionnelles jouant le rôle de brise-soleil statique. Les parties pleines sont constituées d’éléments en béton fibré à ultra-hautes performances aux formes organiques alternant courbes et contre-courbes. Les modules qui constituent l’enveloppe minérale de chaque niveau se déploient en un long drapé faisant vibrer l’enveloppe. Les ombres dessinent des sinusoïdes, des pleins et des déliés sur la façade, intensifiant la lecture cinétique du bâtiment.

À l’intérieur, Joya est pensé comme un microcosme urbain, un hub à fort trafic, avec des espaces de vie actifs à la fois dans le socle et au sommet. Entre les deux, les utilisateurs étudient, se rencontrent, échangent et créent au sein d’espaces de concentration. Ici, les différents volumes sont traversés par des rues intérieures mettant en relation l’ensemble tertiaire de façon fluide. En premier jour, les circulations verticales, ouvertes et sculpturales, sont des lieux de passage et de connexion ; elles expriment la fluidité des échanges et la vitalité de ce lieu.