programme : 122 logements et chapelle
maître d’ouvrage : Philia Promotion
architecte : ECDM architectes – chef de projet : Rikje Maas
BET : Saunier & Associés, RPO, Aetic, Ayda
localisation : ZAC Seine Arche Secteur Hoche Lot 1, Nanterre (92)
superficie : 10 000 m² HON
coût : 12.5 M€ HT
concours : 2007
livraison : 2013
photographe: Benoît Fougeirol
Habiter la ZAC Seine Arche, c’est être à la fois dans la ville et dans un territoire fortement structuré par ses espaces verts, c’est bénéficier de l’urbanité et de ses services et évoluer dans un environnement vert et arboré. Le programme est décomposé en constructions autonomes ; chaque bâtiment vient délimiter un plan, marquer une limite, une géométrie singulière garante de spécificité quand chacune des voies bordant l’îlot a sa propre échelle, définit une urbanité spécifique. Il n’y a donc pas de bâtiment en angle, ceci non seulement pour une meilleure qualité de logements mais aussi pour prolonger les plans et les perspectives entre l’espace public et l’espace privé. Le plan masse organise les différentes constructions en coulisse. Ainsi des failles décalées, éléments syncopés, viennent rythmer le front bâti en vides structurés, articulant pleins et vides entre des paysages de natures différentes. Les programmes sont une succession de volumes denses délimités par des failles, générant autant de perspectives, d’alternances de plans, de cadrages qui scandent le front bâti, génèrent des porosités et des allers-retours entre des espaces de natures différentes.
Des césures rythment les façades, imbrication de plans et de cadrages, composition mêlant minéral et végétal en vides architecturés contrastant dans une rigueur affirmée avec un alignement strict le long des voies publiques. Un gabarit se prolonge entre les différents programmes; un registre limité de matériaux; une unité de langage architectural. L’îlot est envisagé comme une entité avec une unité de traitement. Il n’y a pas de façades secondaires donnant sur l’espace public mais une déclinaison de traitements spécifiques en corrélation avec la qualité du paysage en vis-à-vis. Il s’agit d’affirmer l’identité d’un lieu, de créer une connivence entre un territoire et des valeurs partagées. Ainsi une vêture en bois naturel est proposée sur l’ensemble des façades donnant sur le domaine public. Il s’agit d’une gangue constituée d’un matériau naturel affirmant l’identité de la résidence. Cette enveloppe construite contient, englobe un large espace de pleine terre plantée d’arbres à hautes tiges au centre de la résidence. Un morceau de forêt est proposé, comme cœur de la résidence, espace libre, ouvert, non géométrisé. Il s’agit d’échapper à la cour, au jardin-espace de représentation pour mettre en œuvre un lieu ouvert évoquant la place de la nature dans un univers construit. Le végétal est dense, proposé comme un biotope mêlant arbres à hautes tiges: trembles élancés, et plantes de sous-bois, fougères et mousses, qui génèrent intimité, fraîcheur et calme. C’est un lieu protégé que l’on traverse pour se rendre chez soi, c’est un large jardin où convergent les vues des logements qui le bordent, c’est un lieu d’articulation entre des espaces de différentes natures et des programmes variés.